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Les dieux qui unissent les Chinois
Et si les trois grands systèmes de croyance de l’Empire du Milieu – le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme – n’étaient en fait que les trois facettes d’une seule et même religion, c'est-à-dire la religion populaire chinoise ?
C’est la thèse défendue par Jonathan Chamberlain, qui passe au crible quelques-unes des divinités les plus connues du gigantesque panthéon chinois et nous emmène dans un incroyable périple mythologique, où la réalité la plus terre-à-terre rejoint souvent l’onirisme le plus échevelé.
Face au sage Confucius, grand favori de la cour, une multitude de personnages hauts en couleur ont su trouver grâce auprès du peuple paysan pour finalement s’imposer, par leurs actes et leurs pouvoirs supposés, jusqu’aux empereurs eux-mêmes.
Le taoïsme, pour obtenir le soutien populaire, s’est fait beau jeu d’intégrer plusieurs d’entre eux dans son culte. Quant au bouddhisme, il a pris dès son arrivée une teinte typiquement chinoise qui le différencie radicalement de son lointain voisin indien.
Au final, il semblerait que les Chinois croient aussi bien en Bouddha, qu’ils vénèrent Confucius et qu’ils invoquent Lao Tseu, sans oublier leur immense dévotion pour – entre autres – le valeureux Guandi, la miséricordieuse Guanyin, le désobéissant Roi-Singe et le tout-puissant Empereur de Jade. Quoi de plus naturel, en effet, quand toutes ces divinités disposent chacune de pouvoirs particuliers et d’attributs distincts susceptibles de jouer en notre faveur ? Tout ce qui est bon, mérite que l’on s’y soumette, semblent ainsi nous dire les Chinois. Une chose est sûre, les histoires rocambolesques de ces dieux méritent d’êtres lues.
Jérôme Bouchaud, traducteur.