Prix public : 22,00 €
Magdeleine Paz fut pionnière en bien des domaines. Figure essentielle et oblitérée de l'histoire intellectuelle de l'entre-deux-guerres, elle lutte contre le racisme, le colonialisme et le stalinisme, pour le droit des étrangers. Exclue du PCF, elle adhère ensuite à la SFIO où elle va porter ces différents combats. Parallèlement, elle est membre du Comité central de la Ligue des Droits de l'Homme. L'ardeur et la ferveur de ses articles décrivent et dénoncent l'inacceptable, cherchent et donnent à voir la vérité. Elle se transforme alors en « voix des opprimés » via des reportages de combat, engagés, mais aussi militants. Le reportage nourrit son activité militante, de même qu'elle éclaire celui-ci. Ses textes sont des tribunes pour inviter les Français au réveil. Ils sont parfois aussi un outil pour interpeller la véritable conscience de gauche de ses camarades socialistes. Magdeleine Paz est aussi celle qui porte sur la place publique ce qui est demeuré dans l'Histoire comme «l'affaire Victor Serge». Cheville ouvrière et âme de la campagne pour la libération de l'écrivain retenu en URSS, elle s'évertue dans la presse et dans sa sphère intime à mobiliser les énergies. Magdeleine Paz a été, comme elle le disait à propos de sa consoeur Andrée Viollis, «une lueur qui a percé le brouillard d'une époque». Les écrits de ce volume forment une appproche inédite de la femme aux multiples facettes qu'elle fut. Bref, c'est bien une intellectuelle d'importance que nous côtoyons ici, consciente de la force de son témoignage et de la certitude de la vérité qu'elle porte.