Prix public : 26,00 €
Que serait l’art de la Renaissance, cet art de Cour s’il en fut, sans ce bonheur des étoffes brodées, des bijoux rutilants, des parures chatoyantes, des pièces d’orfèvrerie travaillées jusqu’à l’épuisement, des improvisations fleuries des chanteurs et des poètes, de l’essor de l’ébénisterie dans les mobiliers domestiques et liturgiques, de la finesse sculptée qui accompagne toutes les façades et tous les décors ?La beauté d’une œuvre dépasse de beaucoup la simple épure. L’ornement n’est pas un luxe inutile et bavard, mais bien la tentative sensible pour atteindre cette Beauté qui touche l’âme et élève l’esprit.Un colloque n’a pas pour ambition de dresser l’état d’une question, et encore moins de tracer une ligne définitive pour circonscrire un sujet. Cela relève de l’ambition encyclopédique. Certainement pas du temps court de la discussion et de l’échange.C’est pourquoi, nous avons choisi cette année de rassembler autour du thème de l’ornement « renaissant » des questionnements qui sont rarement positionnés les uns à côté des autres. En faisant converser des philosophes, des spécialistes de littérature latine et de lettres françaises et italiennes, des historiens et des historiens de l’art, des musicologues et des théoriciens du goût, nous avons souhaité proposer de nouvelles voies pour parcourir ce vaste territoire « passionné » de « l’ornement ».Une première thématique concerne les distinctions entre ornements et ornementation. Il y est question d’architecture et notamment des transferts artistiques européens de quelques topiques de l’histoire de cet art. Une seconde s’attacha à poser sur une même ligne de lecture les recherches « ornementales » des grandes langues de la Renaissance : le latin, le français, l’italien et l’anglais. Enfin, la troisième thématique, intitulée « réminiscences ornementales », s’appuie sur deux focalisations archétypales des discours sur l’ornement à la fin de l’époque moderne.