Prix public : 18,00 €
Au Moyen-Âge, le corps et l'esprit, le sacré et le profane s'entremêlent dans la statuaire et les enluminures. Des images licencieuses, satiriques, impudiques ou grivoises se nichent au plus haut des nefs d'églises, se cachent dans les pages colorées des manuscrits. Les corps s'entrelacent, la bouche embrasse comme elle mord, et une osmose graphique se réalise « car ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du coeur ». En une centaine de dessins, l'auteur nous donne à voir ces sculptures et ces enluminures qui placent le profane au coeur du sacré, au sein des édifices religieux, dans les pages d'un missel ou d'un psautier. Parfois d'une nudité crue, souvent satiriques, ces images révèlent une société médiévale qui n'est pas dupe d'elle-même, des moeurs cléricales et chevaleresques, et qui sait aller « cul par dessus tête » lors du carnaval ou de la Fête des fous.