Prix public : 17,00 €
A l’heure d’un réel reflux dans la fréquentation des salles de cinéma, la demande accrue de démocratie participative observée aujourd’hui, les mouvements d’auto-organisation qui traversent l’espace social, la ligne de partage entre présentiel et distanciel témoignent d’une profonde transformation de la notion même de public. La programmation est devenue un geste politique décisif pour renouveler nos modes d’adresse et de partage. Si elle relève d’un art du montage, dont la modernité a souligné la vertu critique, elle permet aussi un renouvellement de l’écriture de l’Histoire. Programmer signifie découvrir des objets oubliés ou invisibles, inventer de nouveaux récits, rompre les règles de domination canonique. <br /><br /> Qu’il s’agisse de la salle de cinéma, de l’appartement privé, de la cinémathèque, du musée ou de la plateforme numérique, le cinéma connaît des modes de diffusion renouvelés dont ce numéro esquisse une cartographie parcellaire. Outre des entretiens et des témoignages d’expériences, il s’appuie sur le travail prospectif mené à l’Ecole nationale supérieur d’art de Bourges autour d’un parcours Exposer, Programmer. Pratiques curatoriales de l’image en mouvement. <br />