Prix public : 18,00 €
Tuer. Tuer des bêtes. Mais tuer avec le respect dû à l’animal qu’on abat, en lui évitant le stress, la terreur qui gâche la viande. Un flash de métal au cou ou au front, par surprise, et tout est fini. Et tout commence aussi. C’est le travail de Nathalie, la dernière bouchère du bocage. Elle officie dans les fermes, à des années-lumière des abattoirs et des supermarchés, où terminent des légions de bêtes maltraitées. Fière et blessée, Nathalie s’attache à la vision d’une société paysanne idéalisée, quitte à se mettre à l’écart de ses contemporains. Mais autour d’elle, tout se tend. Une épidémie rôde entre les bêtes et les hommes. Les attentats se multiplient. Au loin, d’abord. Puis plus près. Bousculée par le discours brutal d’un parti populaire, Nathalie va bientôt choisir l’implication. Le combat comme l’amour. Elle mue, entame un parcours qui l’amènera à côtoyer un vaste échantillon des formes de violences, ses manifestations plus ou moins intimes, plus ou moins aveugles ; une violence qui ébranle l’humanité… ou la régénère ? La Pire Espèce est un roman d’initiation, rude et poétique ; un récit rural éclairant, sur les pas d’une figure féminine aux mains rougies, à l’épaisseur terrienne, essentielle et humble comme un soleil de janvier – en quête de grâce.