Prix public : 19,00 €
Le 30 août 2011, Solvay bouclait son Offre Publique d’Achat sur le capital de Rhodia. Une des rares entreprises françaises de chimie de taille internationale passait ainsi sous pavillon étranger, ajoutant un épisode supplémentaire à la décomposition avancée de l’industrie française. Ce dénouement aurait pu être évité si, à partir de 2001, Rhodia n’avait pas été soumise au harcèlement permanent d’un greenmailer. Le greenmail, c’est une pratique née aux Etats Unis qui consiste pour un investisseur “activiste“, à acquérir une participation dans une société cotée, à poursuivre et à disqualifier sans relâche la direction, afin soit de la remplacer, soit de l’obliger à racheter sa participation au prix fort.
En 2001, effectivement, une grave crise de la chimie a frappé l’industrie dans son ensemble, caractérisée par une hausse de la matière première, le pétrole, et une faiblesse de la demande. Cette crise a durée au delà de 2004, ce qui reste rarissime pour la chimie dont les cycles dépassent rarement 12 à 18 mois. Le redressement de Rhodia aurait été possible si un cartel d’investisseurs mécontents, mené par un greenmailer, n’avait pas, en permanence critiqué systématiquement toutes les décisions des instances légales de l’entreprise et gravement nui à sa réputation auprès de ses clients, de ses banques et de son environnement.
L’ancien patron de Rhodia livre ici le récit de ces années sombres qu’il a vécues intensément et qui se sont soldées, pour lui, par quinze années de procédures judiciaires.