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Alors que plus de cent dix mille personnes sont déclarées « disparues » en Syrie, que des civils ukrainiens sont victimes de disparitions forcées, à l’approche de la commémoration des 50 ans – 11 septembre 1973 – du coup d’état du général Pinochet, les Éditions d’une rive à l’autre ont réuni les voix de Cyril Burget – artiste plasticien – et de Martine Déotte – sociologue – dans un travail de mémoire, de témoignage et d’hommage à toutes les victimes de disparitions forcées mais aussi pour rappeler que la disparition forcée est un crime contre l’humanité. Cyril Burget, artiste plasticien, tente de redonner corps aux disparus chiliens jetés dans l’océan afin d’effacer toute trace de leur existence durant la dictature. Leurs portraits, confiés par les familles, sont imprimés par un procédé sans chimie, qu’il appelle « phytocopie », sur de grandes algues recueillies au Chili. Leurs visages apparaissent et disparaissent. Ni morts, ni vivants. « Comme l’eau, comme chaque substance vivante, l’algue a cette capacité d’absorber dans ses cellules la mémoire de ceux qui la touchent, soit les traces non visibles d’une existence passée. Elle est à mes yeux le symbole métaphorique de la mémoire, la représentation de cette métaphore ». Cyril Burget Martine Déotte, sociologue, met en évidence la spécificité de la disparition politique et ce qui en fait un crime contre l’humanité. Elle prend pour point de départ le contexte des dictatures sud-américaines et élargit son analyse à l’échelle internationale.