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Ces dernières années, l’actualité environnementale a mis l’écologie au centre du débat politique. De eXtinction Rebellion à Greta Thunberg en passant par les marches pour le climat, un nouveau mouvement écologiste a vu le jour. Ce n’est la que la partie émergée de l’iceberg. Souterrainement, d’autres formes de lutte, qui sont tout autant de formes de vie, s’expérimentent localement, sur certains territoires menacés par des projets écocides. Dans ce texte vivifiant, les membres du collectif Dispositions élaborent une autre approche de la question écologique. Face au désastre, il ne s’agit pas de se restreindre à quelques petits gestes, individuels et sans conséquences, ni de prôner une gestion étatique ou cybernétique de la catastrophe. Plutôt qu’une « écologie de l’absence », condamnée à l’impuissance en ce qu’elle considère l’homme comme séparé de la « nature », il s’agit de comprendre les relations d’entraide, de réciprocité, mais aussi de conflit qui existent entre les choses, les êtres et les mondes, afin d’en prendre soin, et de les faire grandir. « Ce qu’il faut rétablir, ce n’est pas le climat, mais notre attachement au monde. Ce qui rend possible la catastrophe autant que ce qui nous laisse aussi indifférent-es à elle est notre inattention, notre arrachement d’avec l’ensemble que nous constituons et qui nous constitue. Suspendre cette suspension au monde repose dans l’attention au comment, se trouve dans la manière et non pas dans la finalité, dans l’usage quotidien, dans la présence immédiate aux manières intriquées par lesquelles s’engendrent des mondes (et la joie d’apprendre à y jouer franchement.) »