Prix public : 20,00 €
« Parfois je mens, et parfois pas », constate le héros de Silverstone, nouvelle de Danielle Pétrès, c'est-à-dire vous ou moi. Dans ce « Je mens », thème de ce numéro, le « je » importe autant que le mensonge. Comme dans l'incipit de L'imposteurice de Lionel Berthoux : « Je prétends être un homme sur Internet. » À moins de mentir par bonté envers l'autre, comme chez Florent Arc : « il est important que vous compreniez une chose : les gens veulent qu'on leur mentent. » Mais le numérique est là, les intelligences artificielles produisent des mensonges-vérités sur commande. Le photographe Francis Malapris s'en empare pour créer June, modèle caméléon. Numérique propagateur de fake dont le photographe Aurélien Delambre et l'auteur Stephane Barthez se moquent avec un humour roboratif dans une drolatique série photographique. Oui, la photographie censée représenter le réel est à l'aise avec le mensonge, dans ses séries floues, le photographe Frédéric Martin assemble des clichés disparates pour inventer des histoires.Ce livre s'ouvre sur une bonne nouvelle d'Adèle Debouverie pour les contempteurs du service public, une professeure s'essaie à un piteux mensonge pour arracher un arrêt-maladie à la Sécu. C'est très mal.