Prix public : 31,80 €
La naissance et les pratiques de l’écriture en Gaule suscitent depuis quelques années un regain d’intérêt dont témoignent de nombreuses publications, colloques et études. Ce succès est lié à des convergences scientifiques et épistémologiques, tel l’intérêt nouveau ou renouvelé pour l’instrumentum domesticum et les métiers et produits de l’artisanat. On se souviendra des travaux pionniers de Robert Marichal sur les bordereaux d’enfournement de La Graufesenque. L’histoire économique a trouvé dans les contrats financiers sur tablettes de bois et les baux de fermages publics, publiés sur bronze, de nouveaux sujets à exploiter. Plus largement, la connaissance des institutions municipales s’est considérablement enrichie par la découverte des tables espagnoles d’Irni ou d’Urso par exemple, et les tablettes de Vindolanda font découvrir la vie dans les camps militaires dans tous ses aspects. Même le graffito le plus élémentaire, celui qu’on trouve sous le pied d’une poterie, un nom au génitif, fait aujourd’hui l’objet de fructueuses recherches onomastiques. Tous ces écrits de la vie quotidienne sont bien présents dans le Nord de la Gaule et apportent leur lot d’informations originales. Nous nous proposons dans ce vade-mecum d’en lire et commenter un certain nombre. Il s’agit d’un champ de recherche ouvert, l’un des rares susceptibles de produire, à chaque fouille, des documents écrits inédits qui témoignent, pour la première fois dans notre culture, de la connaissance et de la pratique de l’écrit dans des milieux de plus en plus larges de la société.