EAN13
9782970058212
Éditeur
Décadrages
Date de publication
1 mai 2005
Collection
Décadrages
Nombre de pages
168
Dimensions
20 x 1,1 cm
Poids
334 g
Langue
fre

Décadrages, N° 4-5/2005, David Lynch

Xxx

Décadrages

Prix public : 12,00 €

C'est la singularité d'auteur excédant et déjouant en partie le système auteuriste qui nous a retenus dans l'examen des films de David Lynch. Aussi jouons-nous sa série Twin Peaks contre le film qui en est dérivé (sur le mode du pre-sequel), celle-là constituant un exemple réussi de l'intégration d'une logique auteuriste à la culture de masse, selon nous (cf. article de François Bovier et André Chaperon). Par ailleurs, la constitution de la figure de l'Auteur dans la presse spécialisée française est analysée dans une intervention de nature historiographique (cf. article de Raphaël Pasche). En consacrant plusieurs articles à des films-culte, il s'agit pour nous de prendre acte de cette double logique auteuriste et cultuelle qui détermine autant le discours de Lynch lui-même que celui de la critique qui en rend compte. Wild at Heart est interrogé dans son rapport à la culture de masse, notamment à travers une analyse des représentations ethniques qui s'appuie sur un examen minutieux des musiques utilisées par Lynch et sur une discussion de leurs implications esthétiques et idéologiques (cf. article de Laurent Guido). Le cas plus précis de l'intégration de chansons préexistantes, données comme préenregistrées dans Muholland Drive et variées dans leurs modes d'interaction avec la diégèse dans Blue Velvet, est également examiné (cf. article de Julia Canonica et Maria Da Silva). Lost Highway et Mulholland Drive sont analysés dans leur mise en oeuvre d'une logique des possibles narratifs qui tend à délinéariser le récit filmique en vue de constituer un film palimpseste dont il revient alors au spectateur d'établir les significations, dans un mouvement d'émancipation par rapport au balisage opéré par le cinéaste (cf. article d'Alain Boillat). Enfin, Dick Tomasovic aborde les phénomènes d'immersion du spectateur dans l'univers de Lynch dont «l'inquiétante étrangeté» doit beaucoup au régime sensoriel particulier induit par certaines caractéristiques sonores. Notre rubrique «cinéma suisse» débute par deux entretiens, dont l'un nous permet de revenir sur un film largement sous-estimé par l'ensemble de la critique suisse (Absolut de Wyder), tandis que l'autre donne la parole à Christophe Marzal peu avant la sortie de son film Au large de Bad Ragaz. Contrairement à ce film, Achtung, fertig, Charlie! a connu un succès public exceptionnel: les stratégies de production et de promotion dont il procède permettent de discuter le statut d'un film suisse réalisé selon un mode hollywoodien (cf. article d'Anne-Katrin Weber). La question toujours largement débattue aujourd'hui de l'adaptation de sources littéraires à l'écran est analysée dans les termes juridiques du droit d'auteur (cf. article de Luc Amgwerd). La trace filmique d'une installation réalisée par l'artiste lausannoise Elodie Pong invite à examiner comment le dispositif de la télésurveillance est pris en compte dans l'art contemporain (cf. article de Mireille Berton). Notre rubrique se clôt sur un aspect historique à travers une étude qui retrace les activités menées en Suisse par le célèbre cinéaste d'avant-garde Hans Richter et les implications de la pratique du film de commande (cf. article de Pierre-Emmanuel Jaques).
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