Prix public : 25,00 €
Conformément à sa transposition de la destruction de la métaphysique dans une philosophie an-archique de la pratique, Schürmann développe ici une théorie radicalement immanente de la place des symboles, irréductible à la fois aux théories idéalistes et aux récits structuralistes du symbolique tels que ceux de Jacques Lacan. Les symboles, soutient Schürmann dans certains de ses premiers textes, peuvent constituer un pont entre la différence ontologique et la politique. Ils résistent à une approche métaphysique, en termes de représentation. Au contraire, leur compréhension exige un mode d'existence spécifique : l'attention portée à la manifestation des phénomènes. En tant que telle, la compréhension des symboles révèle une forme de praxis qui renonce aux fondements ultimes et s'ouvre sur le multiple.Outre la théorie des symboles de Schürmann, le recueil comprend des essais sur l'interaction entre la métaphysique, la tragédie et la technologie, sur le « il y a » dans la poésie, ainsi que des réflexions sur le jugement. Tout au long de ces interventions d'une lucidité caractéristique, la préoccupation la plus urgente de Schürmann reste l'examen des pratiques singulières et finies qui mettent en œuvre une libération vis-à-vis des principes universels. L'art et la politique apparaissent ici comme l'épurement des fondements ultimes, c'est-à-dire comme des pratiques en accord avec une forme de vie véritablement sans fondement.