Prix public : 49,90 €
Cette étude revisite le procès des émeutes de février 2008 au Cameroun. Notre analyse, somme toute événementielle et bilancielle, est guidée par l'hypothèse centrale selon laquelle ces émeutes se sont développées à partir d'un terrain qui leur était favorable même s'il y aurait eu, dans une large mesure, des tentatives d'exploitation, par certains, d'un mécontentement propulsé par une catégorie sociale à propos du prix des carburants. Basée sur le patrimoine paradigmatique du constructivisme, de l'individualisme méthodologique et de l'analyse systémique, l'étude met en évidence le contexte ou causes structurales et la qualification des événements d'une part, le bilan des émeutes et les réponses structurantes du gouvernement d'autre part. Ces émeutes ont montré qu'il est possible d'élaborer une théorie rigoureuse de portée universelle en matière des conséquences de la frustration, de l'indignation ou des colères nues associées à la désaffection partisane et syndicale, voire à la défaillance des corps intermédiaires. Elles posent, finalement, le problème de la résilience, c'est-à-dire de l'aptitude du système politique à répondre ou anticiper les exigences sociales.