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Les sociétés sont des entités structurées animées par une dynamique de croissance qui les rend constamment plus habiles à gérer des actions communes menées par des collectivités toujours plus grandes. Le XXe siècle a vu se constituer 200 États-nations, soit autant de sociétés appelées aujourd'hui à coexister. Cette fragmentation politique du monde est cependant confrontée au développement de la mondialisation des mécanismes du marché. Ce phénomène engendre des tensions qui, au lieu de rassembler les peuples, font exploser leurs différences, renforçant ainsi la pression centrifuge qui favorise la fragmentation. La mondialisation n'est pas un projet politique, mais le produit des forces du marché. Or, l'autonomie de l'économique est un non-sens. La production des biens et des services ainsi que la circulation des gens comme des capitaux sont, depuis toujours, le résultat d'actions collectives qui requièrent la collaboration et la coordination des acteurs sociaux. Une économie mondiale qui n'est pas encastrée dans le tissu des sociétés est donc condamnée à être dysfonctionnelle. Mais comment penser la société globale?