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<p>Ma liberté s'arrête où commence celle d'autrui. Ma liberté, sans autrui, est donc illimitée, installant la démesure au principe du droit moderne et en son coeur la contrainte et la sanction pour la contenir. Heureusement le droit tel que pratiqué, la pragmatique juridique, ne correspond qu'à la marge à cette conception fondée sur la force.
La Mythologie d'une part, l'Ontologie d'autre part, reflètent un paradigme alternatif, dont le fondement est la mesure, la limite, et la finalité l'harmonie de la cité, le bien commun : le juste.
Un juste transversal chez Platon mettant en résonnance, de façon idéaliste, le cosmos, la cité et l'âme d'un citoyen moins contraint qu'exhaussé dans sa nature d'animal social par le droit. Une nature humaine déplié de manière réaliste par Aristote, regardant aux existants, telle cité, tel environnement, au sein desquels chacun cherche à s'insérer pour s'accomplir : un droit-relation, éminemment collectif. Une philosophie de la finitude répondant à une Mythologie fustigeant l'arrogance d'un homme excédant son rang au sein de l'Harmonie du monde : Justice du tout, Thémis et Dikè, dont nous identifierons les vestiges encore vivants.
Une Justice globale que nous recherchons désespérément- aujourd'hui mais que la structure individualiste du droit moderne ne permet pas de penser au-delà du conflit des droits absolus de chacun. Les communs en sortiront de toute solution orpheline, au rebours de l'harmonie ou bien commun des Anciens aux enseignements plus que jamais inspirants.</p>