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On dit qu’elle était belle avant la guerre, Brest la bombardée, Brest la blanche, totalement redessinée. Hélas, la guerre l’a abîmée à tout jamais. La ville de Mac Orlan et de Jean Genet est devenue la cité pleurée par Jacques Prévert. Mais après la guerre, Brest se reconstruit peu à peu et le centre-ville, « Brest même », s’étend, d’autres quartiers surgissent de terre. Et la ville se peuple de baraques au Bouguen, où l’on reloge les habitants des maisons dévastées. Brest ne va plus cesser de s’agrandir, de se diversifier, d’accroître sa popularité, de l’université à Océanopolis, du tramway au projet de téléphérique. Rien n’est jamais immobile dans la cité du Ponant. Résolument tournée vers la mer, placée sous le double signe des explorateurs et des skippers, elle a fait de sa rade l’un de ses atouts majeurs. La culture est l’une de ses autres cartes maîtresses. Et un peu partout, les vestiges d’avant y côtoient la créativité d’aujourd’hui. Les géants de papier éphémères de Paul Bloas donnent d’ailleurs à la cité une réelle touche d’humanité. Devenue en février 2015 station classée de tourisme, Brest a l’avenir devant elle. Face à la mer et droit devant.