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Nous voulions risquer la complémentarité entre la socio-anthropologie, domaine étudiant la perception du contribuable face à l'impôt, et la brutalité de la technique fiscale à travers ses maniements des taux et d'assiette imposable. Deux acteurs se confrontent dans ce domaine, l'Etat et le contribuable, et leurs perceptions mutuelles sont loin de ressembler à un regard d'amoureux. Cet essai se délimite aux seuls contribuables des entreprises privées afin de saisir la dialectique entre le public et le privé. Leurs objectifs sont pour la plupart des cas très divergents : «l'opinion voudrait, collectivement, plus de services publics et moins de taxes. Pourtant, les premiers ne vont pas sans les secondes. ». Dans cet imbroglio, le choix du Rwanda n'est pas fortuit. De la brutalité du génocide de 1994 qui a fragilisé son appareil productif, nul ne pensait à un réveil subit : en 2006 ses revenus fiscaux couvraient déjà 51 % des dépenses de l'Etat, mais la dépendance extérieure n'a jamais donné chance au Rwandais moyen de sentir son implication dans le développement économique de son pays. C'est qui justifie l'allergie fiscale que nous avions trouvé et ce malgré la faible pression fiscale