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Timorés et trop prudents dans l'analyse des problèmes politiques entre 1960 et 1989, les évêques ivoiriens adoptent un langage moins ambigu et plus direct à partir des années 1990. La présente étude, fruit d'une thèse de doctorat, montre que ce changement de ton est une conséquence de la restauration du multipartisme et de la libération de la parole dans le pays. Elle révèle aussi que, dans l'appréciation des événements politiques survenus en Côte d'Ivoire entre 1960 et 2005, la hiérarchie catholique ne roule pour aucune formation politique et que, en prenant position sur les questions publiques, elle ne cherche ni à porter atteinte à la laïcité de l'État ni à se substituer aux hommes politiques mais à atteindre la conscience de l'homme et de la femme ivoiriens, pour les aider à en faire bon usage, faciliter une justice effective, avec un souci plus grand des pauvres, des marginaux, des petits, des migrants, en un mot de ceux qui sont souvent laissés pour compte (Jean-Paul II, mai 1980).