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L'activité des vers de terre dans les zones tassées est souvent mise en avant comme processus majeur dans la régénération des sols, en particulier dans les systèmes non labourés. Pour quantifier cette contribution nous avons couplé, (i) un suivi de l'évolution de la structure et de propriétés du sol en parcelles expérimentales, et (ii) une expérimentation en milieu semi-contrôlé pour tester spécifiquement l'aptitude de quatre espèces de vers de terre (A. caliginosa et A. rosea, endogés et L. terrestris et N. giardi, anéciques) à coloniser trois types d'états structuraux compactés. Les résultats acquis en milieu semi-contrôlé montrent que les lombriciens sont capables de perforer des zones fortement tassées mais les évitent à court terme si leur comportement écologique leur permet. Sur des parcelles du dispositif pluriannuel d'Estrées-Mons, après tassement sévère, la recolonisation par les vers de terre et le recouvrement d'infiltration sont significatifs en moins de six mois. La reconstitution complète des réseaux de galeries se fait à un pas de temps d'environ deux ans mais ne suffit pas à faire évoluer significativement la masse volumique à l'échelle du profil cultural.