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Un siècle après la mort de Baudelaire, les Fleurs du Mal continuent à dominer, à nourrir la part la plus vivante de la poésie de notre temps. Cepandant, contrairement à Rimbaud et à Lautréamont, Baudelaire n'est pas l'homme d'un seul livre. Il a exprimé le plus librement ses idées sur le beau et qu'on peut dégager les éléments d'une doctrine esthétique. <<La première condition nécessaire pour faire un art sain est la croyance à l'unité intégrale>> dit Baudelaire. Seule cette croyance permet à l'artiste de comprendre que la nature n'est qu'un dictionnaire et qu'il en est le traducteur, selon les mots de Delacroix que Baudelaire aime à citer. Seule elle lui perment de saisir dans l'univers les correspondences évoquées déjà dans le salon de 1846 par un passage de Hoffman qui déclare trouver <<une analogie et une réunion intime entre les couleurs, les sons et les parfums>>. Les vues de Baudelaire sur la peinture, et notamment sur le paysage, donnent leur vrai sens aux propos qu'il a tenus sur la nature. Il se déclare, à sa manière sarcastique <<incapable de s'attendrir sur les végétaux>>. <<Ils prennent le dictionnaire de l'art pour l'art lui-même>>. Il assigne dans les Fleurs du Mal