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Faut-il se fier aux discours et aux données officielles annonçant une augmentation ou un recul de la délinquance ? La violence urbaine disparaît-elle ? Que met-on derrière les termes zones de non-droit, ghettos, banlieues, insécurité ? L'approche comparative de l'ouvrage tend à répondre à ces questions. Dans chacun des pays étudiés - France, Royaume-Uni, Etats-Unis--, l'enjeu sécuritaire révélé par la ville permet de cerner des macro-mutations de société. La mondialisation n'est toutefois pas la seule cause des bouleversements susceptibles d'induire des troubles urbains, et elle ne s'exprime pas sous les mêmes formes d'un pays à l'autre. L'analyse de cas concrets à laquelle se livre l'auteur éclaire les changements intervenus au cours des dernière décennies dans les politiques de prévention et de sécurité urbaine. Elle suggère que la construction de réponses à la « ville dangereuse » vise à déplacer des demandes toujours plus fortes (et insaisissables) de certitude et de sécurité. Les attitudes envers l'innovation et le soutien apporté aux habitants dans la « co-production » de la sécurité font apparaître de fortes divergences dans les modes de gouvernance.