Prix public : 124,90 €
Ce livre porte sur le statut du religieux en modernité politique. L'auteur rend compte de deux lectures concurrentes des Lumières, du renversement de la théologie chrétienne du judaïsme au XXe siècle et de la généalogie du nazisme. En provoquant l'effondrement de la Chrétienté, la sécularisation aurait créé un vide existentiel dans lequel se serait engouffré le nazisme comme religion politique et idéologie néo-païenne de substitution. Négation de l'élection d'Israël, du Décalogue et de l'anthropologie biblique, l'entreprise nazie d'anéantissement est comprise comme la volonté d'éradication de la Transcendance et du patrimoine spirituel judéo-chrétien, la liquidation du monothéisme par l'élimination du peuple juif. L'auteur avance ensuite une théorie des trois modernités, selon laquelle les États-Unis, la France et le Concile Vatican II représenteraient des interprétations divergentes et rivales des droits. En conclusion, un triangle synergique nourricier est soutenu par le judéocide, la Déclaration universelle des droits de l'homme et Vatican II comme les trois piliers d'une nouvelle modernité, située au-delà des héritages légués par les Révolutions américaine et française.