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Les systèmes d'enseignement sont soumis à des rénovations qui apparaissent a posteriori vulnérables. Les réformes pédagogiques se suivent et ne se ressemblent pas. Et si c'est le métier d'enseignant qu'il faut alors réformer ? Ou c'est plutôt la structure de la connaissance qui, épousant comme nouveau paradigme l'informatique, impose, comme nouveau schéma de structuration de l'activité enseignante, la causalité aristotélicienne revisitée à l'aune de ce paradigme ? Nous montrons en quoi, à l'heure des avancées fulgurantes du cognitivisme, la causalité aristotélicienne est devenue un moyen d'explicitation des tendances cachées de l'activité enseignante : de manière inexorable, quoiqu'insoupçonnée, cette activité se rapproche de celle de l'ingénieur cogniticien. Quitte à remplacer le paradigme OHERIC de C. BERNARD, trop restreint pour le rendre intelligible, par le paradigme aristotélicien de la causalité, nous montrons que ce phénomène peut faire l'objet d'une caractérisation quasi scientifique. Cette caractérisation est à méditer par les professeurs, anciens et nouveaux. Mais, elle peut aussi s'ériger en objet d'étude pour les pédagogues et pour les didacticiens des disciplines.