Prix public : 19,80 €
Christa Dichgans a vécu dans un monde d’hommes, mariée une première fois à Karl Horst Hödicke, suivi en 1972 par le célèbre galeriste Rudolf Springer. Elle était l’amie de Markus Lüpertz et d’A. R. Penck et elle a assisté Georg Baselitz dans les années 1980 lorsqu’il était professeur à l’université des arts de Berlin. Les princes des peintres allemands (deutsche Malerfürsten), ainsi qu’on les appellera plus tard, qui se verront promus individualistes parmi les plus remarquables au cours de leur carrière artistique et qui enseigneront l’expression figurée à la jeune génération des Jeunes fauves, ont eux aussi été des interlocuteurs incontournables pour Christa Dichgans. Elle a décrit sa position comme suit : « Dans les années soixante, aucun homme ne voyait en moi une menace. Ils trouvaient que j’étais jolie, je leur donnais la chair de poule, ils ne prenaient pas mon art très au sérieux. » La formule imagée qu’elle met au point dès la première moitié des années 1960 au coeur de ses oeuvres précoces n’a pourtant rien à envier aux représentants du réalisme capitaliste – Sigmar Polke, Gerhard Richter, Konrad Lueg et Manfred Kuttner.