Prix public : 39,80 €
Depuis l’invention du ready-made dans les années 1910, lorsquedes objets d’usage courant ont été déclarés objets d’art, il n’est plus possiblede différencier d’emblée art et quotidien et cette distinction dépend dans unelarge mesure du contexte. Avec la présentation officielle de ready-mades et leurappropriation par le pop-art dans les années 1960 – une période de grandeprospérité économique – le design de produits et publicitaire a considérablementaccru son influence sur l’art. Et les esthétiques que nous connaissons de notrequotidien elles aussi ont modifié en profondeur l’art, notamment au niveau deson contenu. Il n’est quasiment plus envisageable de considérer l’art sans lesinterdépendances réciproques du système d’exploitation art et son évolution ausein de la société de consommation. Le microsystème art est devenu, avecl’appropriation de biens de consommation, la zone de conflit entre matériel etmatérialisme, faisant des oeuvres d’art de véritables objets-fétiches. Cesinterdépendances réciproques sont le point de départ de l’exposition et du livre« La Forme importe, la matière forme » qui paraît à cette occasion avec desoeuvres de Marcel Duchamp à aujourd’hui.