Prix public : 59,00 €
Sur une période de 11 ans, à l'ère des multi-thérapies incluant les antiprotéases, 103 admissions (98 patients infectés par le VIH) dans 2 services de Réanimation Médicale du CHU de Montpellier ont été colligées. Ces patients ont en moyenne 43 ans. Ils sont principalement admis pour une infection non spécifique avec défaillance respiratoire ou neurologique. 45 (44 %) ont un traitement antirétroviral actif à l'entrée. Ce traitement est instauré ou poursuivi en réanimation dans 30 % des cas. Le taux de mortalité en réanimation est de 37 % et 39 (38 %) patients sont vivants 1 an après. Pris indépendamment, le taux de CD4, la charge virale, l'ancienneté de la maladie, la présence d'une infection opportuniste n'influencent pas la mortalité. Le fait de ne pas recevoir de traitement antirétroviral pendant la réanimation est un facteur de risque indépendant de décès en réanimation et a contrario la présence d'un traitement antirétroviral à l'admission est associée à un risque plus important de décès dans l'année qui suit: parmi ces patients, ceux pour lesquels la réplication virale est contrôlée mais qui n'ont jamais restauré un taux de CD4 >200/mm3 ont le plus mauvais pronostic.