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Les nouveaux paradigmes avec lesquels «les écrivains de la nouvelle génération» mettent l'exil en discours éloignent l'exil des prismes de la fixité. Terme en mutation, il s'érige en labyrinthe de par ses variations taxinomico-formelles. Enoncer l'exil reviendrait à s'aventurier dans les récits d'exil et à vivre l'écriture comme une aventure exilique. L'expérience exilique, oscillant entre déchirure et libération, débouche sur un discours sur soi, reconfiguration d'un monde où tout exilé peut devenir post-exilé. L'exil, corollaire de la violence, n'est pas sans conséquence sur l'identité de l'exilé, plongé dans une paratopie spatio- temporelle et identitaire. Ecrivains en exil, Mabanckou et Laferrière révolutionnent les paradigmes de l'engagement littéraire, obligeant le centre d'hier à se lancer dans l'arène de la république mondiale des lettres. Apôtres de la littérature-monde, ils apparaissent in fine comme les petits-fils de la «négritude», submergés par l'océan de la «migritude», aube d'un troisième humanisme : l'humanisme postcolonial. L'écriture de l'exil, recommandé aux spécialistes et aux non-initiés, dresse le chaos du citoyen global, prisonnier des crises exiliques.