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Il y a un fond de bêtise dans l'humanité qui est aussi éternel que l'humanité elle-même, disait Flaubert. Et comme elle est présente dans l'humanité, elle est présente dans la littérature. Ce travail analyse comment deux auteurs majeurs du XIXème siècle, Gustave Flaubert et Leopoldo Alas "Clarín", ont mis en scène la bêtise dans de grands romans comme Madame Bovary, Bouvard et Pécuchet, La Regenta et Su Único Hijo. Mais comment reconnaître la bêtise? Comment est-ce que ces textes la racontent, la décrivent? Le parcours commencera par une étude de la sémiologie de la bêtise à travers les portraits que ces auteurs font de leurs personnages, en essayant de trouver les signes qui les caractérisent comme bêtes. Puis, nous continuerons par une analyse des rapports entre bêtise et ignorance, puisque les sots tentent sans cesse d'échapper à leur sottise en cherchant à s'instruire avec dictionnaires, journaux ou romans. Enfin, nous finirons par aborder l'acte de copier: le déjà lu, déjà dit et déjà écrit étant les seules solutions dans ce monde sans originalité, sans créativité, imprégné de lieux communs. Peut-on aborder la bêtise sans se briser contre elle? Espérons.