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L'eau est non seulement confrontée au principe de souveraineté impliquant une propriété étatique de la ressource traversant plusieurs territoires, mais également à la compétition sans merci des règles du marché, laissant le citoyen du monde, face à la supercitoyenneté des unités transnationales, sans voix au chapitre de la gestion de l'eau. Il en résulte une mort programmée des savoirs millénaires des communautés humaines dans la gestion des ressources hydriques, au profit de l'adoption d'un seul et unique mode de distribution et d'assainissement. Cette appropriation de la gestion nationale de l'eau par quelques monopoles mondiaux n'a d'autre but que de garantir et de pérenniser une économie de rente. Une telle usurpation "postule un modèle universel de développement et fixe les paramètres de richesses auxquels toute civilisation, indépendamment de son identité historique, religieuse et ethnolinguistique, devrait se conformer dans une sorte d'unification tendancielle des civilisations". En revanche, entre puissances de rang équivalent du point de vue économique interviennent des règles contraires brandies selon les circonstances.