Prix public : 98,00 €
Le dialogue entre les danses anciennes et contemporaines, entrant en résonance avec la peinture, la musique, le cinéma, constitue la partition des danses macabres dont les thèmes seront portés par le romantisme noir et les guerres mondiales. Certains auteurs -Thierry, Hoyau- reconstituent les danses des morts et affirment le message universel de l'égalité devant la mort. D'autres -Jouve, Mac Orlan, Spire- s'en inspirent pour dresser un portrait satirique de la société. Les squelettes se fondent en un seul personnage, simple spectateur de la folie meurtrière des hommes. Sous la plume de Gautier, Cazalis, Baudelaire, la Mort se féminise, alliant l'horreur à la beauté. S'inspirant du sabbat, des légendes populaires, de la "Ballade des pendus" de Villon, la danse change de sens ; de moraliste elle devient fantastique, pose le problème du repentir, de l'existence de Dieu. Fagus, Nerval, Flaubert, exploitent le motif chorégraphique et font défiler des figures mythiques. Transposant cette vision infernale, Poe, Balzac, Musset, Verlaine, invitent la Mort au bal et au Carnaval. Masquée, quittant la farandole ou le ballet des ombres, elle surprend le spectateur plongé entre rêve et réalité.