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Les recherches sur les liens entre la fécondité et la pauvreté se focalisent sur la relation entre le niveau de vie et la fécondité réalisée et rarement sur les préférences de fécondité. Nous voulons mieux cerner chez les femmes, la logique des représentations mentales dont la fécondité que nous observerons demain n'en sera qu'une manifestation. Cette recherche se base sur des données provenant d'une greffe d'enquêtes fournissant une batterie d'indicateurs aussi bien de niveau de vie que de fécondité. Nous montrons que : (1) les femmes les plus pauvres ont donné naissance à plus d'enfants que les plus aisées ; (2) les objectifs de fécondité, mesurés par les préférences de fécondité future, sont moins divergents que la fécondité déjà réalisée ; (3)les écarts actuels sont alors produits par un accès inégal aux moyens de contrôle des naissances, privant particulièrement les plus démunies de la possibilité affirmée de rapprocher leur parité réalisée de la parité idéale souhaitée. Ces résultats montrent que dans les deux métropoles camerounaises, la transition de la fécondité semble inscrite dans les têtes, même si elle ne s'exprime pas encore de manière significative dans les faits.