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Lors de la grossesse, le paludisme est à l'origine de modifications placentaires dont les mécanismes sont assez proches de ceux du neuropaludisme. Le but de cette étude est de préciser l'implication de la réaction allergique dans la physiopathologie du paludisme placentaire et du paludisme grave. Les IgE totales et les IgE spécifiques aux antigènes de Plasmodium falciparum ont été évaluées chez des sujets atteints de paludisme grave et d'accès simples et aussi chez des femmes parasitées et non parasitées. Tous nos patients venaient d'une zone de transmission faible de paludisme. Chez les femmes enceintes parasitées, ont été aussi réalisées des études histologiques du placenta ainsi que des dosages de cytokines et de protéines de l'éosinophile. Les IgE spécifiques ont été retrouvées et pourraient jouer un rôle protecteur en limitant les fortes parasitémies. Le dosage de cytokines confirme une orientation Th2 de la réponse immune lors de la grossesse, mais suggère une orientation Th1 induite par l'infection palustre. Au total, une accumulation des acteurs de l'allergie s'observe mais leur implication dans le paludisme doit être confirmée.