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L'invocation de l'innovation dans le champ éducatif, et plus précisément scolaire, est récurrente mais des plus floues. « Attracteur étrange » (Fr. Muller), successivement parée de tous les charmes, désirée et valorisée, puis décriée voir dénoncée comme gadget, l'innovation scolaire est pourtant entrée en 2005 dans la loi française sous la forme d'un « droit à l'expérimentation » donné aux établissements scolaires. Or cette libéralisation de l'expérimentation dans laquelle les établissements sont appelés « à s'engouffrer » (G. de Robien) , peut-elle réellement permettre une meilleure efficacité des établissements scolaires ? La mise en route d'une expérimentation à l'échelle d'un établissement et sa reconnaissance institutionnelle peuvent-elles permettre une mobilisation et un ajustement local (ou un réajustement local) suffisamment fort pour lui supposer un effet sur la scolarité des élèves ? S'il était encore trop tôt pour analyser les conséquences institutionnelles de cette libéralisation de l'expérimentation, il paraissait possible, par contre, d'enquêter au sein d'un établissement expérimental, ayant une longévité suffisante afin de valider ou d'infirmer cette hypothèse.