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Pays de l'Afrique centrale, la République centrafricaine, 622 984 km² pour 4,525 millions d'habitants en 2012, mobilise depuis quelques années des analyses véhémentes. Des faits, plus ou moins explosifs, dont certains datent de la période de transfert de la souveraineté, entretiennent des incompréhensions et tensions innombrables et indicibles. L'État, quant à lui, mal articulé avant et après l'ouverture démocratique de 1990, peine à se déployer convenablement. En décembre 2012, le régime de François Bozizé, bâti sur un socle étatique fragile depuis le 15 mars 2003, acculé par une curieuse coalition rebelle (Séléka), s'est effrité le 24 mars 2013. Depuis lors, au mépris des restrictions et des sanctions diverses, la myriade des groupes armés entretient le drame humanitaire du peuple centrafricain tout entier.Cet ouvrage, prélude à une réflexion se voulant complète et dynamique, se préoccupe de la gouvernance sécuritaire entre 2003 et 2013, en questionnant la trajectoire historique et politique du pays depuis 1960, l'efficience des accords politiques, l'efficacité des réponses africaines internationales aux crises centrafricaines jusqu'en 2013.