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La puissance d'une iconographie ou d'un Saint est généralement véhiculée par le « regard » (darshan en sanskrit, littéralement « visionner »). L'importance particulière de la vue a sans doute contribué à placer les arts visuels au cœur de la société indienne et de la culture populaire à ce jour. La sortie d'un film et le culte des acteurs en Inde, vus comme des héros, suscite une ferveur comme nulle part ailleurs au monde. A l'époque coloniale du Raj britannique, l'Inde s'approprie les nouvelles technologies de l'image au fur et à mesure de leur invention. Dès la fin du XIXe siècle, des séries d'impression en polychrome, et la photographie se penchent sur les sujets et les conventions de la peinture, bien avant l'avènement des images animées. Dès les années 1920, les premiers films s'inspirent de sujets mythologiques et le style dramatique des images populaires produites par les studios de l'artiste Ravi Varma. Une décennie plus tard, avec les films parlants, les comédies musicales font leur apparition, et deviennent le genre dominant.L'Inde est aujourd'hui le premier producteur de films au monde, avec plus de 1 500 films par an traduits dans une vingtaine de langues exportée dans toute l'Asie, le Moyen-Orient et l'Afrique. Le succès international de Bollywood ne doit pas occulter la diversité de la cinématographie indienne. Cette publication, dirigée par Julien Rousseau et Hélène Dessous du Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, présente des textes académiques, ainsi que des images d'un cinéma indien multiculturel : les mouvements Bollywood, Kollywood, Tamil, Bengali sont abordés dans cette publication.Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Louvre Abu Dhabi et au Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris, en 2023.