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En Tunisie, pays moderniste qui a très tôt oeuvré pour l'émancipation des femmes, l'attitude des tunisiens, hommes et femmes, face à la violence de genre est marquée par l'ambiguïté. Car, au moment où des percées significatives de refus et de contestation se manifestent au niveau des perceptions de la violence notamment conjugale, qui est la forme de violence la plus répandue, l'attitude prédominante des hommes comme des femmes, face à ce phénomène est la banalisation. Ce constat de banalisation, la non prise en considération du vécu des victimes dans les rares recherches consacrées à ce phénomène, ainsi que la résignation de ces dernières, amène l'auteure à envisager la violence de genre comme une « culture » qui subsisterait dans la société tunisienne, qu'elle serait partagée par les hommes et les femmes et qu'elle serait transmise d'une génération à l'autre. Pour vérifier cette hypothèse, l'auteure a cherché à appréhender les manifestations et les caractéristiques de cette culture, ses mécanismes de transmission et l'influence ou l'impact de l'appartenance générationnelle sur le modelage des attitudes des hommes et des femmes face à la violence de genre.