Prix public : 20,00 €
Dans les années trente, Walter Benjamin élabore une thèse essentielle sur l'héritage culturel de la Grande Guerre : l'homme contemporain aurait perdu sur les champs de bataille la capacité de raconter son expérience parce-qu'il est livré à un univers où les machines dominent et où ce qui mérite d'être raconté, disparaît. Au début de son Voyage, au moment où il se met à écrire, Céline semble confirmer cette thèse lorsque son personnage affirme : « Il est pas facile de raconter à présent ». La Première guerre mondiale nous a plongés dans la barbarie. Il n'y a plus les mots pour « dire », pour « représenter ». Ce volume essaie d'explorer les possibilités d'une conception positive, nouvelle de la barbarie. Ils ne parlent pas directement de la guerre. Ils travaillent plutôt sur l'impossibilité d'en parler.