Prix public : 16,00 €
Tano D’Amico se définit avec fierté « fotografo di strada. « Mendiant d’images » au sens pasolinien, il a toujours cherché l’image vraie et belle dans la rue : il en avait besoin pour vivre, alors que la presse refusait la plupart de ses photos. Sans contrat, indépendant, D’Amico a mené son combat à côté des ouvriers, des mineurs, des détenus, des sans-logis, des femmes. Il nous donne à voir les années de plomb, les étudiants de Milan, les grévistes de Fiat à Turin, les policiers et les manifestants à Rome, mais aussi les enfants des Pouilles, de Calabre, les gosses de Palerme. Des images en noir et blanc, mais pas manichéennes. Comme Pasolini, il sait que les flics casqués et anonymes sont toujours de vrais prolétaires, eux aussi. C’est à son travail, qui se passait de l’approbation des journaux et des groupes éditoriaux, que l’on doit pour une part la mémoire d’un pays, l’Italie, courageuse dans ses revendications et ses protestations.