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L’art préhistorique représente le moment auroral de ce que, avec Hegel, nous pouvons appeler la « seconde nature » : le monde des objectivations de l’esprit qui structurent notre vie sociale, éthique et politique ; celui des institutions, qui façonnent la vie humaine, à partir de la représentation du réel et des productions de la technique, jusqu’aux technologies numériques contemporaines. Comment le passage à cette secondarité a-t-il été possible et qu’est-ce qu’il signifie ? Comment le « deux » a-t-il été possible et comment faut-il comprendre ce dédoublement ? Ce sont les questions soulevées par cet essai. Contrairement aux divers monismes et naturalismes qui marquent scène philosophique contemporaine et qui tendent à oblitérer toute forme de dualité, ce qui est soutenu ici c’est qu’un certain dualisme est finalement inéluctable. Un dualisme non pas substantiel mais modal : celui qui produit la différence entre « fait » et « sens », « réalité » et « idée », « actualité » et « possibilité », première et seconde nature.<br /> <br /> <b>Gaetano Chiurazzi</b> est professeur de Philosophie à l’Université de Turin et directeur de projet au Collège International de Philosophie de Paris. Parmi ses publications,traduites en plusieurs langues, on peut mentionner : <i>L’esperienza della verità</i> (2011), <i>Dynamis. Ontologia dell’incommensurabile</i> (2017), <i>Détours de Derrida</i> (2020).