Prix public : 28,00 €
La surveillance ne cesse de générer de nouvelles images. Des portraits d’identité à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance à la lecture des empreintes digitales, les modalités du regard surveillant sont nombreuses et en renouvellement permanent.<br /> Parce qu’il se fonde lui aussi sur la prise de vues, le cinéma peut faire l’objet d’un soupçon: ne contribue-t-il pas, en capturant des images, à prolonger le contrôle visuel ? Ce livre retrace un siècle de cinéma à la lumière de cette question. Pour y répondre, chaque chapitre détaille une double fascination, au sein des oeuvres, pour les dispositifs de surveillance et pour le spectacle de leur détournement. Cette cartographie des « formes furtives » suggère ainsi que la question politique des limites de la prise de vues implique une investigation esthétique.<br /> <br /> Rémi Lauvin est chercheur associé à l’Université de Paris et auteur d’une thèse intitulée « La contrefaçon de soi. Le cinéma à l’épreuve de la surveillance ». Lauréat de la bourse post-doctorale Balzan à l’Université Sorbonne-Nouvelle en 2022-2023, il a contribué aux revues Intermédialités, Sociétés et Représentations, InMedia et Débordements. Sa recherche porte sur les reprises et les détournements des gestes et techniques de surveillance au cinéma.