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Le Grand Or potable des anciens Philosophes, dont nous publions l’édition intégrale rarissime, est l’une des œuvres majeures de François du Soucy sieur de Gerzan, philosophe hermétique qui sera loué par E. Canseliet à propos de sa profonde connaissance de la «vraie Rosée du Ciel», et que d’autres considéreront comme un Rose-Croix, «car il s’est occupé à la fois de l’art de guérir et de la fabrication de l’or», et même comme un Frère d’Héliopolis de son époque.Son auteur y démontre que le corps de l’Or (Soleil du monde élémentaire) est le réceptacle et la matrice de toutes les vertus du Soleil Céleste, dans lequel elles sont ramassées, concentrées, digérées, fixées et conservées. Emprisonnés dans leur grossière matière terrestre, les esprits solaires de l’Or ne peuvent pas exercer leurs vertus, mais s’ils sont libérés par l’artifice du secret des Sages et par la vertu du grand Alkahest, ils deviennent très puissants pour la guérison des maladies et la conservation de la santé. Cette médecine est le vrai Or potable, «le plus grand et le plus souverain remède que les hommes aient pu inventer», le vrai Baume de la vie, le vrai ferment et la racine de la vie humaine, car «dans luy est concentré le Soulphre vitale du Feu céleste qui est le vray et unique thrésor de la Nature».Les 18 chapitres qui composent cet ouvrage décrivent de façon claire la préparation de l’Alkahest, des éléments et des opérations indispensables à l’élaboration de l’Or potable, un sujet qui passionna plusieurs auteurs d’œuvres hermétiques. Vécu en France entre le XVIe et le XVIIe s., écuyer et gentilhomme de la petite noblesse, se consacra à l’alchimie et rédaction de publiées à Paris entre 1627 et 1653. Il était en relation avec plusieurs personnalités illustres de son époque, dont le chevalier K. Digby (1603-1665), savant et alchimiste, l’érudit P. Borel (vers 1620-1671) et J. Gaffarel (1601-1681), orientaliste, astrologue, et prieur de l’abbaye de Ganagobie. Ami commun de R. Descartes et J.-L. Guez Sieur de Balzac, écrivain et “restaurateur de la langue française”, il eut une influence certaine sur Savinien Cyrano de Bergerac, l’auteur des États et empires de la Lune et du Soleil, qui lui adressa en 1654 une critique élogieuse à la suite de la parution de son Triomphe des dames.Dans la présente édition, Le Grand Or potable des anciens Philosophes est précédé par une introduction et une bibliographie, et suivi par une anthologie de textes et une suite de lettres d’appréciation adressées à Gerzan par quelques-uns de ses illustres admirateurs.