Prix public : 60,00 €
Fernando Costa est né à Sarlat, dans sa Dordogne riche de noyers. Deux ans avant sa venue au monde, sa famille est arrivée en France à pied, de Porto (Portugal), fuyant la dictature de Salazar. Son père était un tailleur de pierre à la main réputée. Costa, lui, transforme ce que nous connaissons tous : les panneaux routiers. Il découpe ces plaques émaillées, recompose ces signaux, les transforme en signes, en poèmes de reliefs. Le résultat est saisissant. Ses tableaux, comme il les appelle, sont en métal. Certains sont figuratifs, cousins du pop art, mais animés d’une volonté narrative et sensible, puisqu’ils mettent en scène des figures et des moments tragiques ou cocasses qui ont touché le sculpteur tout au long de sa vie : Simone Veil, Robert Badinter, le cycliste Tom Simpson, les Beatles, Nicole Gérard Mangin et Joséphine Baker, la Vénus d’Ébène (qui vécut en Dordogne, au château des Milandes, de 1937 à 1969). D’autres flirtent avec une abstraction fille des cubistes et de la musique mécanique d’Edgar Varèse. Tous manifestent une liberté, un mouvement, une énergie, un jeu physique des couleurs primaires. Formats de poche ou triptyques majestueux, les œuvres de Costa réussissent un exploit rare : imprégner le métal d’émotions.