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Le premier millénaire avant notre ère consacre l’essor, en Anatolie occidentale, de groupes linguistiques et politiques qui ne sont pas attestés dans les sources avant cette date. Face à l’indigence de la documentation, la question de la préhistoire de ces groupes est le plus souvent abordée à travers les données onomastiques, qui sont croisées, dans la mesure du possible, à la tradition grecque. Le présent travail se propose de revenir sur les hypothèses qui ont été élaborées autour des Lydiens, des Cariens et du nom de Troie. Il s’articule en trois sections. La première rend compte des données et des obstacles relatifs à la connaissance de l’Anatolie occidentale aux IIe et Ier millénaires avant notre ère. La deuxième section a pour objectif d’évaluer les informations contenues dans les sources hittites à propos des peuples et des langues de l’ouest de l’Asie Mineure. Elle montre l’insuffisance de ces sources à fournir une représentation définitive de ceux-ci. La troisième section, enfin, envisage les différentes théories sur l’origine et les mouvements des Lydiens et des Cariens suscitées par les étymologies qui sont associées à leurs différents ethnonymes. L’examen des diverses conclusions qui sont issues du nom de Troie et du rapprochement de celui-ci avec le toponyme hittite Taruisa achève de mettre en évidence la fragilité des reconstitutions fondées sur des arguments onomastiques et la nécessité d’une autre approche dans l’élucidation de l’histoire des langues et des peuples d’Anatolie occidentale au tournant des IIe et Ier millénaires avant notre ère.