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Bien que Georges Pompidou n'ait pas eu la même intimité avec l'Allemagne que le général de Gaulle ou que le président Giscard d'Estaing, il a su et compris dès son élection en 1969 que la relation franco-allemande, et sa relation avec Brandt, était centrale en Europe et nécessaire à la France. S'il comprenait l'Ostpolitik, il fut également sensible au différentiel économique entre les deux puissances et n'eut de cesse de chercher à développer la coopération industrielle entre les deux pays. Celle-ci devait bien évidemment contribuer à la modernisation de la France. Il oeuvra également en faveur de la langue et de la culture française dans les discussions avec le chancelier Brandt. La reprise du dialogue entre Paris et Bonn en 1969 favorisa la relance européenne. Mais à partir de 1973, des divergences sensibles apparurent malgré tout entre les deux partenaires. Paris assuma alors ses responsabilités. À travers une large sélection de documents issus des archives de la Présidence de la République, cet ouvrage montre comment la politique de Georges Pompidou est inscrite dans une dimension nationale et internationale, notamment européenne.