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Au moment où l'économie se globalise, où les cultures se mélangent et où le tracé des frontières s'estompe, sous l'effet conjugué de la technique et de la mondialisation, la politique, c'est-à-dire notre manière d'organiser la Cité, n'a pas fondamentalement changé. Les principes de territorialité et de souveraineté étatique, codifiés par le Traité de Westphalie en 1648, continuent de régir les rapports internationaux, comme si de rien n'était. Et pourtant, la mutation sociétale opérée par la technique n'est rien de moins qu'une mutation civilisationnelle pareille à celle qui avait transformé naguère la société des chasseurs-cueilleurs en société agricole. C'est en observant l'impuissance de l'État souverainiste à résoudre certains problèmes urgents, tels que le réchauffement climatique, la sauvegarde de l'environnement, la criminalité transnationale et l'immigration, que se révèle l'inadéquation de notre conception moderne de l'État et du politique. Pour pallier les insuffisances de l'État national, faudrait-il valoriser politiquement l'expertise, comme le suggère Hans Jonas, inventer un nouveau principe de gouvernance, ou réaménager le principe « démocratie » en fonction de la nouvelle donne ? C'est à cette question capitale que souhaite répondre cet ouvrage.