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Comme en politique intérieure, le fait principal pour la politique étrangère du premier semestre 1969 est le départ du pouvoir du général de Gaulle le 28 avril et l'élection de G. Pompidou à la présidence de la République, le 15 juin. Les commentaires rapportés par les diplomates français sont nombreux et quasi-unanimes : la démission du général de Gaulle suscite stupéfaction et consternation. Mais le retrait du Général ne date que du mois d'avril, et l'actualité internationale est loin d'être calme au cours des quatre premiers mois de l'année. C'est le cas en particulier sur le plan européen, où le débat sur l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE continue d'agiter les chancelleries. En Afrique, les relations franco-algériennes, qui tournent autour des questions du commerce du vin et des hydrocarbures, connaissent un regain de tension. L'Afrique noire francophone est en ébullition : mise à jour des accords de coopération avec la France, rivalités entre dirigeants africains, complots internes (Sénégal, Dahomey), crise universitaire (Côte d'Ivoire) et évolution préoccupante de la situation au Tchad. Et par-dessus tout, la question du Biafra suscite une tension entre la France et le Nigeria qui l'accuse de soutenir la sécession biafraise. Au Proche-Orient, les relations entre la France et Israël se détériorent suite à la décision française d'embargo sur les ventes d'armes à Jérusalem qui accuse le gouvernement français de partialité. Parallèlement, les relations de la France avec le monde arabe sont en pleine expansion en 1969.