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<p>L'évolution des régimes de l'expression cinématographique en France entraînerait deux transitions consécutives ainsi résumées : de la censure au contrôle et du contrôle à la classification. Or, l'évolution susdite, jusqu'aux années '70, montre clairement la volonté tenace des pouvoirs publics de soumettre l'expression cinématographique à une police administrative vigilante. Une telle volonté poursuivait avant tout un but de « prophylaxie sociale » teinté de desseins protectionnistes ou propagandistes en périodes de crise ou de guerre. En réalité, la censure et la propagande par occultation s'interpénétraient, sans pouvoir démêler l'une de l'autre. La censure se voulait, alors, un instrument fiable de la propagande. En bref, une étude sur la censure des films en France ne pouvait aller au-delà des débuts du septennat giscardien (1974-1975). Tant la reconnaissance d'une liberté d'expression cinématographique par le Conseil d'État, dans l'affaire du film Suzanne Simonin, la religieuse de Diderot (24 janvier 1975), que la mise en place d'un régime de pénalisation fiscale et financière pour les films et les salles classés "X" indiquent qu'un « régime de contrôle » succéda effectivement à la censure d'antan.<br />Cette étude est suivie de La politique symbolique et les films "X". Un souvenir de l'époque giscardienne et de 54 documents, datés de 1909 à 1976, concernant la censure et le contrôle cinématographiques, en France.<br />Ouvrage honoré de la préface de Monsieur Petros J. Pararas, Vice-président émérite du Conseil d'État, professeur de droit constitutionnel. </p>