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1918 – En Espagne, province de Valence. Carmen, une femme âgée de 36 ans, mère de six enfants, assiste impuissante à la mort atroce de Tomas, son mari, frappé par ce fléau que l'on appelle alors la grippe espagnole. Cette jeune veuve, pauvre, courageuse, analphabète – comme beaucoup d'Espagnols à cette époque –, prend conscience rapidement qu'avec ses six enfants (dont un bébé âgé de six mois), elle ne pourra échapper à la misère. Comme beaucoup de ses compatriotes, elle décide de traverser la Méditerranée pour l'Algérie, terre française en plein essor. Elle y restera jusqu'en 1962. Ironique, quelque peu incrédule envers le genre humain, Carmen n'exposera jamais ses peines, ses doutes. Toute sa vie, elle gardera espoir en l'avenir. Née à la fin de la seconde guerre mondiale, Marie-Thérèse Ségui est issue d'une famille très unie et a deux frères plus âgés qu'elle. Jusqu'à ses 13 ans, elle grandit en plein cœur de la plaine de la Mitidja, à soixante-dix kilomètres d'Alger, avant de se rapprocher de cette ville. En 1962, sa famille a dû quitter l'Algérie pour la France, se retrouvant ainsi éparpillée dans plusieurs régions.