Prix public : 12,00 €
Il n'y a ni nom ni prénom dans ce récit, seulement une fille qui accompagne comme elle peut le lent déclin de sa mère, sombrant peu à peu dans ce qu'on appelle la démence sénile. C'est une dernière leçon de vie involontaire que lui donne sa mère, et elle en prend conscience au fil de cette lettre qu'elle lui adresse sans espoir d'être lue. Que restera-t-il à la fin de l'histoire de ce si long naufrage vécu à deux ? Le monde d'après cette disparition ne peut en aucun cas être le même, et chacun se retrouve en charge de l'inventer pour ainsi dire. C'est ce dont prendra conscience, dans le deuil et l'absence, l'auteure de cette longue lettre, devenue monologue par la force des choses. L'auteure, au cours de sa longue carrière de fonctionnaire, a toujours eu à traiter du temps long : celui des forêts puis celui des archives. De fait, ce thème, présent tout au long de ces années, faisait suite et écho à ses racines paysannes plongeant dans une mémoire très ancienne. À la fin de son exercice professionnel, elle s'est retrouvée confrontée directement à ses racines plongeant dans le temps, en accompagnant les dernières années de sa mère qui perdait sa mémoire. Elle met ses mots sur la dissolution de sa mère dans la maladie et son effacement du temps.